PAR-DESSUS LA CLÔTURE
Par-dessus la clôture, la clôture du monde, celle de notre esprit, celle mise par la société, celle avec laquelle on a grandi et celle avec laquelle on va finir notre vie. Par-dessus, on perçoit l’inimaginable, l’incompris comme ce qui est le plus compréhensible, où sommes nous ? Un espace sans destination sinon d’être là et de ne pas pouvoir y aller, un mystère plein d’envies et de sentiments divers. Le début d’une jeunesse, mais aussi celle de la vieillesse, la perte et la découverte ne font alors plus qu’un. Pour seul lien entre réalité et fiction, la seule chose à laquelle on peut se raccrocher est cette couleur : le bleu, cette même couleur qui unit le ciel et la mer, mais qui les sépare aussi. C’est la couleur de la vérité, du rêve et de la mélancolie, elle rassure au fur et à mesure des images et de ce que l’on voit. Le monde devient alors surface impressionnable, davantage qu’un espace définissable. Au fil des images, la photographe avance dans un monde au ralenti, encore attaché au passé, un présent pris dans le flou et un futur désiré par tous.